Nativité du Seigneur

Auteur: Philippe Henne
Date de rédaction: 25/12/18
Temps liturgique: Temps de Noël
Année liturgique : C
Année: 2018-2019

C’est joli, un bébé.  Moi, ce que j’aime beaucoup chez un bébé, c’est quand il dort.  Rien qu’en le regardant dormir, je suis reposé.  Un bébé, ça dort tellement profondément qu’on en est tout reposé.  Comme d’ailleurs quand un bébé bâille, on a envie de bâiller avec lui.  C’est communicatif.  Ce qui est très beau aussi, c’est de voir les progrès d’un bébé.  De semaine en semaine, on peut voir l’évolution.  Tout d’abord, il commence à se redresser et à se tenir droit.  Puis il commence à marcher à quatre pattes.  Parfois même il ne marche pas en avant, mais il rampe en arrière.  Et puis il commence à se mettre debout et à avancer comme un cowboy, les jambes bien écartées à cause de sa couche-culotte.  Oui, c’est beau, un bébé.

Oui, mais certains me diront : « Un bébé, c’est joli, mais pas tous les jours, ni surtout toutes les nuits.  Quand à trois heures du matin, bébé se met à crier parce qu’il fait ses dents ou parce qu’il a mal au ventre, c’est beaucoup moins rigolo.  Et un bébé, ça bouge.  Regardez ! Dimanche dernier, on en a parlé.  Quand Elisabeth a reçu la visite de Marie, voilà que, dans son ventre, Jean-Baptiste a remué.  Pauvre Elisabeth ! Ce n’est pas à son âge qu’on doit avoir des enfants. L’enfant bouge dans son ventre et elle le sent.  Et il paraît qu’il faut que l’enfant bouge. Autrement ce n’est pas bon. Et c’est ça qui est curieux.  Quand il y a de la vie, il y a toujours du dérangement.  Quand un enfant naît dans une maison, ça dérange tout le monde.  Le papa trouve que la maman s’occupe beaucoup du nouvel enfant et pas assez de lui.  Les frères et sœurs sont parfois jaloux du nouveau bébé et même parfois ils réclament qu’on leur fasse à eux aussi un biberon.  Quand un bébé arrive, tout change, tout est bouleversé.  Et vous savez comment cela s’est passé pour le roi Hérode.  Quand il a appris la naissance de Jésus, il a fait tuer tous les bébés de Bethléem et de Jérusalem.  Et la même chose s’est passée quand Jésus est devenu adulte.  Les scribes et les pharisiens ont cherché à le mettre à mort parce qu’il les dérangeait.  Les scribes et les pharisiens avaient leurs petites habitudes.  Ils faisaient tous les jours leurs prières.  Ils faisaient régulièrement l’aumône, mais il ne fallait pas les déranger. Mais être dérangé par un bébé ou par Jésus, ce n’est rien en comparaison avec la joie et le bonheur qu’on peut recevoir.  C’est comme au couvent quand on reçoit un nouveau frère.  Il faut s’habituer à lui, mais c’est un nouveau visage de Jésus, une autre façon de l’aimer et de le servir qu’on peut découvrir.  Oui, c’est cela, la vie.  C’est une gymnastique du cœur et de l’esprit.  C’est chaque fois une nouvelle occasion de découvrir une nouvelle façon d’aimer et de parler de Jésus. Et c’est cela que je vous souhaite aujourd’hui.  C’est non seulement de découvrir avec émotion le petit Jésus qui gigote dans la crèche, mais aussi de lui dire merci pour les petits signes d’amour et de tendresse qu’il nous offre tous les jours.