« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Il n’a pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous :
comment pourrait-il, avec lui, ne pas nous donner tout ?»
(Lettre aux Romains 8,31-32)
Le test d’Abraham (Genèse 22,1-2.9-13.15-18)
Au lieu de la charpie à laquelle le découpage liturgique a réduit ce texte, je me permets de donner une traduction intégrale de Gn 22,1-19 (et, comme de coutume, plus littérale).
Après ces événements, Dieu testa Abraham et lui dit : « Abraham », et il dit : « Me voici ». Et il dit : « Je te prie, prends ton fils, ton uni(que), que tu aimes, Isaac, et va-t’en vers le pays du Morîyâh et fais-le monter là pour un holocauste sur une des montagnes que je te dirai ». Et tôt matin, Abraham sella son âne et il prit ses deux garçons avec lui, et Isaac son fils, et il fendit des bois d’holocauste, et il se leva et alla au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham leva les yeux et vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses garçons : « Demeurez ici, vous avec l’âne ; et moi et le garçon, nous voulons aller jusque-là pour nous prosterner puis revenir vers vous ». Et Abraham prit les bois de l’holocauste et les plaça sur Isaac son fils, et il prit dans sa main le feu et le couteau, et ils allèrent eux deux uniment. Et Isaac dit à Abraham son père, et il dit : « Mon père », et il dit : « Me voici, mon fils », et il dit : « Voici le feu et les bois, mais où est l’agneau d’holocauste ? » Et Abraham dit : « Dieu verra pour lui l’agneau d’holocauste, mon fils. » Et ils allèrent eux deux uniment. Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit, et Abraham érigea là l’autel et il disposa les bois et il lia Isaac son fils et le plaça sur l’autel par-dessus les bois. Et Abraham étendit la main et il prit le couteau pour immoler son fils. Et le messager du Seigneur l’appela du ciel et dit : « Abraham, Abraham », et il dit : « Me voici ». Et il dit : « N’étends pas ta main sur le garçon et ne lui fais rien. Oui, maintenant je sais que tu crains Dieu : tu n’as pas épargné ton fils, ton uni(que), loin de moi. » Et Abraham leva les yeux et vit, et voici un bélier, derrière, attrapé dans le fourré par ses cornes. Et Abraham alla et il prit le bélier et le fit monter pour un holocauste à la place de son fils. Et Abraham appela le nom de ce lieu « le Seigneur voit » qui est dit aujourd’hui « sur une montagne, le Seigneur est vu ». Et le messager du Seigneur appela Abraham une seconde fois du ciel et il dit : « Par moi, j’en fais serment – oracle du Seigneur : Oui ! Puisque tu as fait cette chose et que tu n’as pas épargné ton fils, ton uni(que), oui ! Bénir je te bénirai et multiplier je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer, et ta descendance prendra possession de la porte de ses ennemis, et en ta descendance toutes les nations de la terre se béniront (mutuellement), parce que tu as écouté ma voix ». Et Abraham revint vers ses garçons, et ils se levèrent et ils allèrent uniment vers Beér-Shèva et Abraham demeura à Beér-Shèva [= puits du serment].